miércoles, 6 de junio de 2018

LA FRANCOPHONIE. STROMAE. PAPAOUTAI


Stromae est né en Belgique de père rwandais, architecte, et de mère belge. Au mois d'avril 1994, alors que la guerre fait rage au Rwanda, un appel leur annonce la mort de son père et le massacre de presque toute sa famille élargie au cours du génocide dans ce pays. Sa mère ne lui apprendra la nouvelle que lorsqu'il aura atteint ses douze ans. Elle élève seule à Bruxelles, puis en périphérie, une fratrie de quatre fils et une fille. Il grandit avec ses frères et sa sœur à Laeken (Bruxelles).


Vers 10 ans, le jeune Paul se prend de passion pour la batterie et les percussions. En 2000, il se lance dans le rap et choisit Stromae comme pseudonyme.Le rappeur belge participe alors à de nombreux projets et compilations.  Parallèlement il diffuse sur Internet Les leçons de Stromae, séquences filmées dans lesquelles il explique comment construire un morceau.


 Tandis que ses vidéos font le buzz, il fait paraître en septembre 2009 le single Alors on danse. Le mélange entre paroles graves et musique électro entraînante fait un carton. Le titre se classe en tête des charts en France, Allemagne et Belgique et se vend à près de 3 millions d’exemplaires dans le monde.
En 2013, pour son second opus, Racine Carrée, Stromae va de nouveau se servir d’Internet pour créer le buzz. Il laisse fuiter sur le Web des images de lui apparemment saoul dans les rues de Bruxelles. Il s’agit en réalité d’extraits de son clip à venir, Formidable, premier single l’album. Plus encore que le disque précédent, Racine Carrée mélange les genres et les influences. Des rythmes africains et électro sur le single Papaoutai, autre énorme succès. 
Sorti en 2013, le disque se classe très rapidement dans le haut des charts en France et en Belgique. En décembre 2013, plus de 700 000 exemplaires avaient déjà été vendus.
Côté vie privée, Stromae épouse le 12 décembre 2015 sa compagne depuis trois ans, la styliste Coralie Barbier. En mars 2018, on révèle sur les réseaux sociaux que Coralie Barbier est enceinte.
 Papaoutai est une chanson du chanteur belge Stromae extraite du second album studio, intitulé Racine carrée.
Le titre Papaoutai utilise une forme de jeu de mots abstrait appelé trompe-oreilles. Ce mot inventé joue entre les deux sens :« Papa où t'es ? » et « empapaouter » signifiant « se faire duper voire se faire sodomiser » en argot, rappelant ainsi l'attitude volage du père et les souffrances du fils.
La vidéo, publiée sur YouTube, est la vidéo francophone la plus vue au monde avec plus de 500 millions de vues.
Stromae raconte dans la chanson l'absence d'un père, histoire qu'il a lui-même vécue. Né d'une mère belge et d'un père rwandais, il avait un père volage, tué lors du génocide de 1994. Le chanteur avoue lors d'une interview pour Libération avoir pleuré lors de l'écriture « sans doute pour le côté vécu ».
Le clip vidéo pour Papaoutai sort le 6 juin 2013 sur le site de partage YouTube. Le clip met en scène un jeune garçon à la recherche de son père. Dans un décor inspiré des années 1950, la vidéo met en relief le mimétisme de plusieurs enfants avec leur père. Stromae apparaît quant à lui tel un mannequin, père sans vie qui se réveille seulement quelques instants dans l'imagination de son enfant.

domingo, 3 de junio de 2018

LA FRANCOPHONIE. SALIF KEÍTA. BINTA ET LA BONNE IDÉE

 Salif Keïta est descendant en ligne directe du fondateur de l’Empire du Mali. Il souffre d'albinisme dans une région où les albinos sont mal vus en raison des pouvoirs maléfiques qui leur sont attribués.

Après ses études, il rêve de devenir instituteur mais il est recalé à cause de sa mauvaise vue. Il décide alors de devenir chanteur ce qui va créer un scandale dans sa famille. Traditionnellement, la musique est réservée à la caste des griots et les Keïta sont une famille de princes. 

Il est rejeté par sa famille et part à Bamako en 1968. Il intègre le groupe du saxophoniste Tidiani Koné, le « Rail band de Bamako », qui joue tous les soirs au buffet-hôtel de la gare à Bamako, et obtient d’importants succès avec son répertoire composé d’airs traditionnels interprétés de façon moderne.

 Il rencontre un succès auprès du public français, et vient s’installer en France à Montreuil d’où il anime de nombreuses fêtes traditionnelles dans la communauté malienne immigrée.

Il enregistre l'album, Soro, de blues-rock chanté en malinké. Cet album sera révolutionnaire et portera Salif Keita comme une star internationale. Il participe alors au festival des Francofolies à La Rochelle en 1987, et à un concert organisé à Londres pour le 70e anniversaire de Nelson Mandela.

Son album Folon de 1995 est dédié aux enfants albinos pour lesquels il a créé une association. Il ouvre un studio d’enregistrement à Bamako afin d’aider les jeunes musiciens maliens. Il sort un nouvel album intitulé Papa où il évoque son père, décédé deux ans plus tôt. 

Il est le père de l'athlète française Nantenin Keïta, spécialiste du 400 mètres. Atteinte d'albinisme et malvoyante, elle est double championne du monde en 2006 et en 2015 et double championne paralympique en 2008 et 2016

LA DIFFÉRENCE

Je suis un noir 
Ma peau est blanche 
Et moi j'aime bien ça 
C'est la différence qui est jolie 

Je suis un blanc 
Mon sang est noir 
Et moi j'adore ça 
C'est la différence qui est jolie 

Je voudrais 
Que nous nous entendions dans l'amour 
Que nous nous comprenions 
dans l'amour et dans la paix 

(Refrain) x2: 
La vie sera belle x3 
Chacun à son tour aura son amour 

La vie sera belle x3 
Chacun dans l'honneur 
Aura son bonheur 
La vie sera belle 
"L'une de mes élèves de cette année,  me proposa de voir en classe un moyen métrage que je ne connaissais pas, Binta y la gran idea, « Binta et la grande idée », réalisé par un Toubab, un Blanc, le cinéaste espagnol Javier Fesser, en collaboration avec l’Unicef...

...ce film tourné en 2005 dans la région de Ziguinchor, partie occidentale de la Casamance, la belle région du Sud du Sénégal, à majorité Diola, où les fromagers majestueux, les marigots du fleuve (la Casamance) et les bolongs —bordés des palétuviers des mangroves— remplacent la brousse des baobabs...

...La présence musicale de Salif Keita (Djoliba, 1949) dans la délicieuse bande son accompagnant les images, nous fait songer à son pays natal, le Mali, grand voisin oriental du Sénégal...
http://candideresiste.blogspot.com/2013/01/binta-et-les-bonnes-idees.html